Je sais tout sur tout !!
Ils se mêlent systématiquement des conversations des autres, veulent toujours avoir le dernier mot, monopolisent la parole, n’écoutent personne. Derrière la façade, beaucoup de complexes et de doutes.
On les appelle monsieur ou madame Je-sais-tout. Ils affirment sans cesse avoir raison et s’empressent de donner leur avis à la moindre occasion. Cette attitude trahit le besoin de susciter à tout prix l’admiration d’autrui. Elle révèle souvent un manque de confiance en soi, une profonde anxiété qui se manifeste de manière défensive.
Cette quête éperdue de reconnaissance masque une faille narcissique. Derrière monsieur et madame Je-sais-tout se cachent parfois des « phobiques sociaux », de grands timides extravertis qui compensent leur peur par une « logorrhée anxiolytique ». Se faire mousser et clouer le bec aux autres leur permet de masquer leurs faiblesses.
La personne qui a réponse à tout éprouve le besoin perpétuel de se rassurer sur sa propre valeur. Elle donne une importance cruciale à l’effet que produisent ses propos sur autrui, persuadée qu’afficher la moindre lacune lui serait fatal, que toute erreur la discréditerait.
Cette tendance à dramatiser verbalement les choses s’enracine généralement dans l’enfance. «Petits, ces sujets ont été confrontés à des responsabilités trop lourdes pour leur âge, ils ont vieilli trop vite. Les gens « qui savent tout sur tout » prennent les choses trop au sérieux, souvent parce que leur enfance n’a pas été assez ludique et qu’ils ne se sont pas sentis pris au sérieux.
Peu écoutés et mal compris par leurs parents, ils ont été obligés de hausser le ton et d’en rajouter pour se faire entendre. Une fois devenus adultes, ils continuent à croire que s’installer dans la surenchère reste le seul moyen de s’imposer et de lutter contre le sentiment d’infériorité qui les assaille. Et malheur à celui ou celle qui pourrait émettre un avis ou donner une information contraire à celle exprimée. Monsieur et Madame « Je sais tout » supportent difficilement l’opposition qu’ils prennent systématiquement comme une attaque personnelle.
Avec eux, vous ne pouvez avoir raison … et si d’aventure il vous prenait l’envie de montrer noir sur blanc que vos dires prennent base sur des faits concrets, ils vous demanderont pourquoi vous vous énervez pour quelque chose qui n’en vaut vraiment pas la peine !