Une exception culturelle "la connerie"

Il est vrai que ce sujet inspire tout particulièrement et fait souvent la une des débats. Comment situer le con ? Comment le reconnaître ? Je me suis encore posée la question aujourd'hui même, à 17 heures, en quittant ce que je pensais n'être qu'un nid de vipères "au point".

Des bouquins ont été écrits pour nous aider à les cerner et à les éviter (je viens d'en trouver un sur le net que je vais m'empresser d'acheter). Hélas, la tâche est rude, car ils sont nombreux les bougres, et Jésus fait figure d'enfant de choeur avec sa multiplication des petits pains. A sa décharge (si je puis me permettre), il n'était pas vraiment au fait de la génération spontanée et le clônage n'avait pas encore fait son entrée dans la "gêne-éthique".

Donc, le Con avec un grand C reste un élément incontournable et dans incontournable il faut bien lire : qui n'est pas contournable ! Car ils sont partout !! Quand je pense à ce vieux feuilleton "les envahisseurs" .... brrrr .. froid dans le dos !

Il y a plusieurs gradations : le gentil con, le petit con, le sale con, le grand con, le con de première classe.

C'est ce dernier qui est le plus redoutable. Il oeuvre souvent en entreprise ou dans des milieux sociaux assez élevés. Pas de conscience, manipulateur, faux cul, lèche bottes, il se tient à la droite du Père et convoite sa place avec gourmandise. IL ne bosse pas beaucoup, bien sûr, car la connerie prend un temps considérable à être peaufinée. Il écrase, tel un mamouth, grâce à une stratégie bien rôdée : il dit du mal et sait à qui le dire (c'est son seul point d'intelligence ... ). Il est né pour détuire afin de pouvoir exister et se nourrit de la rumeur qu'il engendre pour la transformer en tumeur. Et en effet, Tu meures ! Parce que, comme le disait Lacan : si l'on peut faire quelque chose contre la bêtise on ne peut rien contre la connerie.

J'ai moi-même remarqué que le Con, qu'il soit de base ou très évolué, n'avait de cesse que de se perfectionner encore et encore. Aussi comment lutter ?

Mais celui qui a consacré le plus de temps à ce sujet, le spécialiste incontesté est sans aucun doute Michel Audiard, à qui l’on doit quelques répliques mémorables. Dont celle-ci :  « Faut pas parler aux cons, ça les instruit ! ». Et pour conclure : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! »