Digression - un thème au long cours
Il est amusant de constater que ce mot "digression" tient du genre féminin. Il vient s'ajouter à la très longue liste des mots précisant le côté "catastrophique" que l'on attribue généralement à la gente féminine.
Pourtant, si nous les femmes sommes capables de nous écarter parfois du sujet principal de notre récit, il faut également bien admettre que, puisque nous avons toutes de la suite dans les idées, nous ne pouvons nous en écarter bien longtemps !
Rendons donc aux hommes de savoir très bien digresser et de le faire souvent mieux que nous. Surtout lorsqu'ils veulent nous éblouir par des démonstrations auxquelles nous n'adhérons pas du tout que ce soit tant sur le fond que sur la forme.
Rien n'est plus ennuyeux voire fatiguant que de devoir écouter ces flos continus de paroles qui ne mènent à pas grand chose. Et, si tant est qu'à la fin de ces longs discours, le narrateur retombe sur ses pieds, il vous aura tellement noyé dans ce flot bouillonnant que vous ne vous souviendrez même pas de la question que vous aviez eu le malheur de poser.
Et pour contrer ces digressions, une petite litote bien connue : il n'y a que les montagnes pour accoucher de souris.