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Alias Clory
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20 octobre 2009

Suicide : Les Samouraï de l'entreprise.

Stress ... Syndrôme du siècle passé et actuel. Le travailleur quel qu'il soit devient une bombe à retardement. On ne se met plus en arrêt maladie, on se tue pour ne plus avoir à souffrir par la machine infernale qu'est devenue l'Entreprise.

Entre pression, production, manque de moyen, manque de temps, remise en questions, obligation de résultats, non reconnaissance, humiliations diverses et variées, harcèlement, le salarié ne se limite plus aux crises d'angoisse, à l'état dépressif, il passe à l'acte définitif pour se "libérer".

Le fossé entre les exigences des actionnaires et les attentes du salarié impliqué devient, un jour ou l'autre trop important. Les contradictions lui sont insupportables. L'entreprise faisait partie de la vie du salarié, mais il découvre qu'il n'est rien pour l'entreprise, qu'une machine à produire, qu'une ressource au même titre qu'une ressource de matières premières, qu'un pion que l'on déplace au gré des réorganisations, qu'un nom sur une liste des laissés-pour-compte dans une restructuration...

France Telecom fait la une des journaux avec un nombre de suicidés que personne ne peut lui envier. Mais combien de travailleurs, moins médiatisés,  abandonnent leur vie ? A-ton oublié les suicidés de Renault et Peugeot ? La SNCF est aussi à mettre en avant. Non pas que ce soit ses salariés à proprement parler qui passent à l'acte mais c'est tout le réseau ferroviaire qui est perturbé depuis des mois par le nombre en augmentation de ces gens désespérés qui se jettent sur les rails.

Drame personnel ou drame collectif ?? Didier Lombard (PDG de France Télécom) parlait de "phénomène de mode" - ... Et si le salarié, en mettant un terme à sa vie, n'agissait, dans cet acte ultime, que pour que soit considérée la survie de ses collègues ?. Sacrifice ou artifice ? Si l'on considère que le suicide en entreprise n'est pas reconnu comme "accident du travail", alors je pencherai volontiers vers le sacrifice ...

Quand on a plus rien à perdre ... Tel un samouraï, le Salarié qui porte en lui la "faute" de son incompétence ou de son inadaptabilité face au "maître tout-puissant" qui le lui fait sentir, procède alors au rituel du sacrifice pour sauver son honneur et celui de sa famille : celle des salariés.

C'est ce que je crois deviner dans ces actes désespérés ; c'est ce qui, moi, me fait souffrir.

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