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Alias Clory
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4 février 2010

Saint Valentin

cupidonPar avance, je présente mes excuses à ceux et celles qui aiment fêter le 14 février – c’est leur droit le plus strict. Qu’ils me pardonnent pour les blasphèmes que je vais émettre et qu’ils ne lisent pas la suite. Pour les autres, ceux qui, en couple ou célibataires, jeunes ou vieux, ne supportent plus cette inondation d’amour à date fixe, qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls. Voici pourquoi je revendique l’envie d’empaler Cupidon sur sa flèche la plus kitsch.

Ce qui me choque dans la Saint-Valentin : à quel point cet événement, qui prétend célébrer la chose du monde qui, par essence, ne s’achète pas – l’amour – est devenu prétexte à une débauche d’injonctions commerciales.

Vous l’aimez ? Achetez-lui des fleurs, des chocolats, un parfum, de la lingerie, une planche à repasser, un nouvel épilateur, un sex-toy ou un voyage à Venise mais achetez-lui quelque chose, bon sang ! Toutes les marques, même celles qui n'ont a priori rien à voir avec le sujet, ont voulu avoir leur part du gâteau.
Il faut dire que la fête tombe à point – juste dans le creux entre les soldes et les collections de printemps, tiens, comme c’est étonnant.

Déboussolés, certains se mettent à penser que le degré d’affection de leur partenaire se mesurera à ce qu’il/elle dépensera à cette occasion. Voire à faire des demandes bien précises : si tu m’aimes, je veux ça, ça coûte tant, et ça s’achète là. Plus romantique, tu meurs !

Pour la femme que je suis, rien de plus navrant que d'imaginer mon homme s'évertuant à trouver le coordonné qui égayera la fin de soirée (il peut rêver non ?), même si devant la vendeuse il éprouve un certain plaisir à babiller en lui demandant de bien vouloir passer l'ensemble ! Et si le pauvre chéri ne se rappelle cette fatidique date qu'à 21 heures, comment va t'il se débrouiller pour faire livrer des fleurs ou même trouver un fleuriste d'ouvert ? Dans quel restaurant va t'il pouvoir m'amener - sont tous blindés - ? Vers quelle destination de rêve pourrait-il me conduire en prétextant que c'est mieux de partir un week-end  ?

Je le rassure ici, surtout qu'il se passe de toutes ces mièvreries et je n'en l'aimerai que plus.

J'ai pitié de ceux et celles qui, d'une année sur l'autre, se pose le même casse-tête : comment vais-je réussir à me renouveler ? Comment lui dire que je l'aime, marquer ce moment ô combien merveilleux d'une attention qui doit matérialiser l'amour que je lui porte ?

Aimer et le montrer une seule fois dans l'année entre épiphanie et fête des mères/pères (pourvu qu'on ait des gamins et là aussi ça va être un sérieux casse-tête), je trouve cela d'un navrant à toute épreuve.

Alors désolée, mais pour toutes ces bonnes raisons, je déteste la saint Valentin et je n'ai pas attendu ces deux Peynet (ou bênets ?) pour offrir, chaque jour à l'homme qui partage ma vie, de petites attentions de rien du tout, des fou-rires, des câlins, de l'échange, qui le comblent bien plus que la rolex dernier cri.

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