Casse-tête

S’il faut juste une fraction de seconde pour que fusionnent des gamètes mâle et femelle, il faut largement plus de temps pour trouver le prénom de l’enfant à naître et qui va nous faire payer, au mieux, pendant à 25 ans, ce moment d’ivresse et d’abandon.

Ah le prénom … C’est le casse-tête de tous les futurs parents. Pas question de faire comme tout le monde : il faut se démarquer ! Pas question non plus de reprendre un prénom déjà utilisé dans la famille ou même dans notre sphère amicale directe, même si initialement on aurait bien aimé …
En général on commence à y penser assez tôt puisque le pronostic, somme toute, binaire, nous laisse entrevoir autant de possibilités du côté féminin que masculin.
Sobre, classique, à la mode, exotique ou carrément fantaisiste, c’est là qu’est l’os ! Sans compter que chacun et chacune y va de sa petite liste. Les futures grand’mères en tête. Elles pensent à tout et notamment à l’association du prénom avec le...

patronyme. Faut que ça « sonne » bien, que ce soit fluide. D’aucune ont horreur des diminutifs car en effet, quelle idée de nommer son fils Bernard ou Frédéric pour entendre un « nanard » ou un « Frédo » qui fleurent bon le bar du coin et la saucisse-merguez de chez Ginette.
Nannn ! Avec la possibilité de surnoms de ce type, autant déshériter tout de suite sa descendance.

Et puis arrive le jour où l’on sait le sexe de l’ange … Un garçon : Youpi !! Une fille : Youpi !! C’est la joie, d’autant qu’on avait déjà formé l’espoir que ce serait du XX ou du XY. Reste juste à savoir si la personnalité du prénom sera bien en accord avec ce que l’on espère de ce petit être en devenir. Mais ne nous y trompons pas, les plus belles descriptions, les plus mauvaises, ne valent qu’indication. L’enfant sera ce que nous en ferons. Alors cessons de nous torturer l’esprit et laissons la future mère avoir le dernier mot. La résonnance qui s’opère entre elle, un prénom et celui qu’elle porte en elle est la meilleure manière de choisir.

A Cécile : je ne dis plus rien ! :-)