De la solitude à l'écrit
La solitude sait aussi être une alliée. Elle procure le nécessaire recul, la force pour analyser sa vie avec clairvoyance. On fait grâce à sa mesure, l’exacte part des choses.
Même si l’on regarde s’éloigner parfois le visage des gens aimés dont les traits et la voix s’estompent peu à peu dans le souvenir pour ne plus être que le battement murmuré d’un coeur.
Si la solitude est divine, c’est parce que son exigence est terrible ; son culte suppose une force que lui dicte le plus pur des silences loin du tumulte et des bruits. Certains portent la solitude comme d’autres portent malheur.
Car bien connaitre la solitude est un privilège...la solitude s’installe à demeure, fait sienne l’odeur de son parfum, revendique le droit de ne l’avoir qu’à elle.
La solitude raffermit la main qui écrit, force en un combat sans merci, souvent violent, l’esprit à coucher sur le papier les mots qui délivrent, et l’écriture devient alors pour nous l’héritage de ce que la solitude nous dicte.
Ecrire c’est s’avouer des choses.